Selon un communiqué publié sur Biospace, la Commission européenne (CE) a autorisé ALUNBRIG (brigatinib) de Takeda Pharmaceutical comme traitement pour les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules avancé (CBNPC) type kinase du lymphome anaplasique positif (ALK +), qui n’ont jamais reçu de traitement par Inhibiteur d’ALK avant.
À propos du cancer bronchique non à petites cellules type kinase du lymphome anaplasique positif
Le cancer bronchique non à petites cellules est une forme courante de cancer qui représente environ 80 à 85% des cas de cancer du poumon. Le plus souvent, le CBNPC se présente comme un adénocarcinome, un carcinome à grandes cellules ou un carcinome épidermoïde.
Cependant, un article publié dans Targeted Oncology indique que seulement 3 à 7% des cas du CBNPC sont causés par des mutations ou de réarrangements dans les gènes de la kinase du lymphome anaplasique. Si ce gène surproduit des protéines, il peut provoquer le développement d’une tumeur. Pour lire l’article complet, cliquez ici.
Le CBNPC type kinase du lymphome anaplasique positif est un type de cancer du poumon causé par des mutations génétiques de l’ALK. Chaque année, environ 40 000 personnes dans le monde reçoivent un diagnostic de CBNPC ALK +. Les symptômes comprennent des douleurs thoraciques, de la fatigue, une toux qui ne cesse pas, un ictère et une perte de poids. Certains patients, à mesure que la maladie progresse, peuvent également présenter des tumeurs cérébrales malignes.
Takeda et le traitement du CBNPC type kinase du lymphome anaplasique positif
L’un des principaux objectifs de Takeda est de répondre aux besoins non satisfaits du domaine de l’oncologie. Ils terminent actuellement un certain nombre d’essais sur TAK-788, un inhibiteur d’EGFR / HER2, pour le traitement des patients atteints de CBNPC.
En plus de l’essai de phase 3 ALTA, les programmes de Takeda pour ALUNBRIG comprennent :
- Essai de phase 1/2 pour mieux comprendre la sécurité, l’activité anti-tumorale et la tolérance du traitement
- Phase 2 J-ALTA pour les patients japonais précédemment traités par Alectinib
- Essai de phase 2 ALTA essentiel pour déterminer l’innocuité et l’efficacité au cours de deux groupes de posologiques pour les patients qui avaient déjà été traités par crizotinib
- Phase 2 ALTA 2 pour évaluer l’impact d’ALUNBRIG sur les patients précédemment traités par Alectinib ou par ceritinib
- Phase 3 ALTA 3 pour étudier l’innocuité et l’efficacité d’ALUNBRIG et d’Alectinib chez les patients qui avaient déjà pris du crizotinib
L’Autorisation d’ALUNBRIG
Avant cette autorisation, ALUNBRIG a reçu l’autorisation accélérée en 2017 de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (en anglais : Food and Drug Administration ou FDA) pour traiter les patients atteints de CBNPC type kinase du lymphome anaplasique positif qui ne répondaient pas au traitement par crizotinib. Le 27 février 2020, le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) a également donné un avis favorable.
Son autorisation actuelle fait suite aux résultats positifs de l’essai de phase 3 ALTA-1L. ALUNBRIG s’est révélé plus efficace que le crizotinib comme traitement de première intention.
Qu’est-ce que ALUNBRIG ?
ALUNBRIG est un traitement par inhibiteur de la tyrosine kinase (TKI) utilisé pour empêcher les mutations génétiques du lymphome kinase anaplasique. Les tyrosine kinases sont un type d’enzyme que l’on trouve souvent à des niveaux accrus dans les cellules cancéreuses. En ciblant les tyrosine kinases, les chercheurs peuvent empêcher la croissance des cellules malignes. Les TKI sont fréquemment utilisés en oncologie.
ALUNBRIG est autorisé dans plus de 40 pays. Il a reçu la désignation de thérapie révolutionnaire de la FDA pour le traitement des patients atteints de CBNPC ALK +, ainsi que la désignation de médicament orphelin pour le traitement de CBNPC ALK +, CBNPC ROS1 + et CBNPC EGFR +.
Essai de phase 3 ALTA-1L
Cet essai multicentrique, randomisé, et ouvert, a suivi 275 patients atteints de CBNPC type kinase du lymphome anaplasique positif qui n’avaient pas reçu de traitement antérieur par un inhibiteur de l’ALK. Au cours de l’ALTA-1L, les patients ont été divisés en deux groupes.
Le Premier groupe
Le premier groupe avait un âge médian de 58 ans. Ils ont reçu 180 mg d’ALUNBRIG une fois par jour après une période d’une semaine quand ils ont reçu 90 mg une fois par jour. 29% des patients avaient des tumeurs cérébrales et 26% des patients avaient déjà reçu une chimiothérapie.
Le Deuxième groupe
Le deuxième groupe avait un âge médian de 60 ans. Ils ont reçu 250 mg de crizotinib, un médicament de chimiothérapie ciblé, deux fois par jour. Par rapport au premier groupe, 30% des patients du deuxième groupe avaient des tumeurs cérébrales. 27% des patients dans ce groupe avaient déjà reçu une chimiothérapie.
Les Résultats
Les chercheurs ont découvert qu’ALUNBRIG était à la fois sûr et efficace pour les patients atteints de CBNPC type kinase du lymphome anaplasique positif. Comparativement, il a montré des mieux résultats que le crizotinib, en particulier dans l’activité anti-tumorale.
Après deux ans de suivi, les chercheurs ont découvert qu’ALUNBRIG réduisait le taux de progression de la maladie et de décès entre 69% et 76% pour les patients atteints de tumeurs cérébrales.
Les patients traités par ALUNBRIG ont également démontré une progression de la maladie inférieure à ceux traités par crizotinib. ALUNBRIG a empêché la progression de la maladie entre 24 et 29,4 mois bien que le crizotinib ait provoqué un empêchement de progression entre 9,2 et 11 mois.
Cependant, l’étude a également révélé que certaines populations ne devraient pas être traitées par ALUNBRIG. Cela comprend les patientes enceintes ou allaitantes ainsi que les patients âgés ou pédiatriques.
Les effets indésirables comprennent l’hypertension, l’augmentation de la lipase, l’augmentation de la CPK et de l’AST, l’anémie, la diarrhée, les nausées, la fatigue, les douleurs musculaires, l’essoufflement et l’augmentation des niveaux d’insuline. 2% des patients seulement ont présenté des effets indésirables extrêmes entraînant une pneumopathie, une pneumonie ou un essoufflement extrême. Ceux-ci se présentent généralement dans les 7 jours suivant le traitement.