Il est de notoriété publique que le Kronenbourg que vous buvez ne fait rien de bon au foie. Une grande consommation d’alcool n’est pas bonne pour la santé.
Signalé dans Cell Metabolism, les nouvelles recherches deviennent plus spécifiques : la bactérie intestinale qui crée de l’alcool, des microbes produisant de l’éthanol, peut provoquer une stéatose hépatique non alcoolique, ce qui rend le nom moins approprié.
La Stéatose hépatique non alcoolique
La stéatose hépatique est souvent le résultat d’une consommation élevée d’alcool, alors que la stéatose hépatique non alcoolique (ou NAFLD, de son sigle anglophone nonalcoholic fatty liver disease) désigne toute une gamme d’affections du foie qui affectent les personnes qui boivent peu ou qui ne boivent jamais d’alcool. Les personnes atteintes de la maladie ont trop de graisse dans le foie, ce qui provoque de la fatigue ou des douleurs dans l’abdomen supérieur droit. Il peut également être identifié par un gonflement abdominal, une hypertrophie des vaisseaux sanguins et de la rate, des paumes rouges et la jaunisse.
La maladie en elle-même est courante : environ un quart des Américains en sont atteints, ce qui la met en corrélation avec d’autres problèmes de santé courants tels que l’obésité, le diabète de type 2 et un taux de cholestérol élevé. Cependant, la NAFLD est moins commune et une forme grave de la maladie appelée stéatohépatite non alcoolique, ou NASH, moins encore. Parce que tous les patients qui contractent la maladie ne consomment pas beaucoup d’alcool, on peut se demander pourquoi cette maladie s’y manifeste. C’est la partie rare : les personnes qui ne suivent pas le rapport typique de cause à effet.
Les Nouvelles recherches
Des chercheurs de l’Institut de pédiatrie de la capitale et du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies à Beijing ont examiné la manière dont les microbes intestinaux pourraient jouer un rôle, une relation impliquée dans des études antérieures. Ils ont mené une expérience portant sur les matières fécales de personnes en bonne santé et de personnes atteintes de stéatose hépatique non alcoolique, dont les trois quarts présentaient une forme grave de NASH. Bien qu’ils aient eu des niveaux similaires de la bactérie Klebsiella pneumonie dans l’intestin, les bactéries des personnes atteintes produisaient des taux d’alcool moyens à élevés, atteignant 61% chez ceux avec la maladie, contre 6,25% de la population en bonne santé, même s’ils ne buvaient pas beaucoup d’alcool.
Les expériences ont ensuite testé cela sur des souris, en transplantant dans leur corps la bactérie qui crée l’alcool des patients atteints de la maladie, et ont révélé les mêmes problèmes d’inflammation et de stéatose hépatique. Lorsque les bactéries productrices d’alcool ont été éliminées de manière sélective, les souris n’ont eu aucun problème.
Cette étude implique que la consommation de l’alcool en soi n’est pas le seul déclencheur. L’alcool sous toutes ses formes, y compris l’autoproduction, bien que moins répandu, est lié à la maladie.