Selon un article de BioPorfolio, une étude récente publiée dans STEM CELLS Translational Medicine décrit une intervention unique à base de cellules souches qui a le potentiel d’être une avancée majeure dans le traitement de la gastroparésie, une maladie rare affectant la digestion. La thérapie implique la greffe de deux types différents de cellules : les cellules progénitrices neurales adultes (CPN) et les cellules interstitielles de Cajal (CIC).
À propos de la gastroparésie
La gastroparésie est un trouble médical qui se caractérise par la paralysie partielle de l’estomac. Cela fait que la nourriture reste dans l’estomac pendant une durée anormalement longue ; en fait, la nourriture peut cesser complètement de traverser l’appareil digestif. Il existe un certain nombre de causes potentielles de gastroparésie, telles que la neuropathie autonome, la chirurgie abdominale, le tabagisme, une infection antérieure et l’hypochlorhydrie. Le nerf responsable du mouvement normal des aliments de l’estomac est appelé nerf pneumogastrique, et tout dommage à celui-ci peut provoquer une gastroparésie. La maladie apparaît souvent avec d’autres maladies, telles que la sclérodermie, le syndrome d’Ehlers-Danlos et la maladie mitochondriale. Les symptômes comprennent une sensation d’avoir bien mangé après avoir mangé très peu de nourriture, des vomissements, des douleurs abdominales, des nausées, des sueurs nocturnes, une faiblesse musculaire, une perte de poids, des palpitations, des spasmes d’estomac et des brûlures d’estomac. Le traitement peut inclure plusieurs médicaments différents, des changements de régime alimentaire ou des interventions telles que la stimulation gastrique électrique ou la gastrectomie longitudinale. Pour en savoir plus sur la gastroparésie, cliquez ici.
À propos de l’étude
L’un des chercheurs principaux de l’étude, le Dr Khalil N. Bitar, explique que les CIC jouent un rôle essentiel dans le maintien du rythme de digestion et du passage des aliments de l’estomac. Ils travaillent en tandem avec les cellules nerveuses pour faciliter ce processus, et une absence de neurones et de CIC peut entraîner des symptômes de gastroparésie. Des études antérieures ont analysé l’utilisation de cellules des crêtes neurales embryonnaires et de cellules souches neurales, mais il n’a été découvert que récemment que les CPN pouvaient également générer efficacement des neurones utilisables.
L’étude a utilisé des CIC et des CPN de rats qui ont ensuite été injectés dans un modèle de pylore de rat ayant un dysfonctionnement neuromusculaire. Le pylore est la zone où l’estomac et le début de l’intestin grêle sont liés. Les cellules ont réussi à s’intégrer avec succès au muscle hôte et à retrouver sa fonction normale.
Bien que davantage de recherches soient nécessaires avant qu’une telle approche puisse être étudiée chez des patients humains, les résultats montrent néanmoins une réelle promesse en offrant un traitement à long terme contre la gastroparésie.
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