Selon un article récent de la Harvard Gazette, des chercheurs de l’université Harvard ont annoncé les résultats d’une étude portant sur des modèles murins qui a provoqué une immunité et une récupération durable contre la leucémie aiguë myéloïde.

La nouvelle thérapie est un vaccin injectable à base de biomatériau (synthétique) qui est combiné avec la chimiothérapie. Le vaccin offre le potentiel d’éradiquer complètement les cellules LAM.

La LAM provient de la moelle osseuse, et les oncologues savent que même après la rémission d’un patient, les cellules cancéreuses peuvent survivre sans être détectées.

Après une analyse minutieuse de la moelle osseuse chez les souris vaccinées, les chercheurs ont constaté qu’il n’y avait aucune preuve de cellules LAM. Ils ont cependant trouvé de nombreux lymphocytes T qui sont un type de globules blancs essentiels au système immunitaire.

Quarante ans sans modification à la thérapie

Au cours des quarante dernières années, la thérapie standard contre la LAM a été un régime spécifique de chimiothérapie. Les patients recevant ce traitement agressif seront généralement en rémission peu de temps après le traitement.

Cependant, les traitements n’éliminent pas entièrement les cellules cancéreuses. Environ cinquante pour cent des patients connaissent une rechute.

Les options suivant une rémission sont des greffes de moelle osseuse ou des doses élevées de chimiothérapie. Dans tous les cas, les patients atteints de LAM ont pour la plupart plus de soixante ans, donc ces traitements sont agressifs et présentent un risque majeur. (la LAM est décrit plus en détail ici.)

À propos du nouveau vaccin

Le nouveau vaccin contre la LAM prépare le système immunitaire pour identifier les cellules LAM, ce qui le pousse à attaquer les « envahisseurs étrangers » quand ils se présentent.

Quand les chercheurs ont initialement injecté le vaccin cryogel aux souris en tant qu’agent unique, la réponse n’était pas satisfaisante.

Cependant, lorsqu’ils ont associé le vaccin cryogel avec la chimiothérapie, la combinaison a non seulement éradiqué le cancer mais a empêché de nouvelles rechutes. Il est à noter qu’après des études importantes, il n’y avait pas de cellules de leucémie résiduelle dans la moelle osseuse des souris.

Activer une réponse immunitaire

Contrairement aux vaccins traditionnels qui sont généralement liquides, le nouveau vaccin est composé d’un petit « échafaudage » cryogel en forme de disque qui est un élément qui tient les tissus et les cellules ensemble.

Deux produits chimiques (biomolécules) sont intégrés dans l’échafaudage et activent des cellules spéciales qui sont des régulateurs clés du système immunitaire (cellules dendritiques).

Le résultat est que les cellules cancéreuses sont ciblées par le système immunitaire qui fournit également une immunité à long terme contre la récurrence de la maladie.

Vérifier les résultats

L’équipe de recherche a injecté le vaccin cryogel à des souris sans cancer pour tester l’efficacité du vaccin dans la préparation du système immunitaire contre les cellules LAM.

Les résultats étaient favorables par rapport à une injection de vaccin traditionnelle.

Le deuxième défi comprenait l’injection des souris avec des cellules LAM pour recréer la maladie LAM.

Les souris recevant un échafaudage vierge ou un vaccin traditionnel n’ont pas survécu aux soixante derniers jours. Pourtant, les souris avec le vaccin cryogel ont survécu.

Ensuite, l’équipe a effectué une vérification plus approfondie. La moelle osseuse des souris qui avaient eu le vaccin cryogel a été transplantée dans des souris sans cancer.

Le deuxième groupe de souris, les receveurs, n’ont montré aucune signe de cancer pendant au moins quatorze jours après avoir reçu la greffe. Selon les chercheurs, c’était la preuve que les souris donneuses ne recelaient pas de cellules LAM dans la moelle osseuse.

Les chercheurs ont annoncé cela comme « un résultat meilleur que prévu ».

« C’était complètement inattendu »

Les chercheurs sont ensuite passés à un autre mode de découverte, la réévaluation des composants du vaccin et de la raison de son efficacité.

Ils ont testé des vaccins avec et sans antigènes, qui sont des substances qui produisent une réponse immunitaire. Les résultats inattendus ont été que les vaccins sans antigènes LAM offraient la même protection que les vaccins avec antigènes.

Ces résultats ont provoqué la découverte d’informations que l’équipe n’avait même pas envisagées. Ils ont découvert que les cellules LAM finissent par entrer dans le cryogel à un point où les cellules dendriques s’accumulent et deviennent activées.

En examinant cela plus profondément, ils ont découvert que quand un grand nombre de cellules LAM meurent après une exposition à la chimio, les cellules dendritiques identifient ces cellules mortes comme étant des antigènes et les utilisent pour signaler aux cellules T d’attaquer la LAM.

Des Résultats encourageants

Motivés par ces résultats prometteurs, les chercheurs poursuivent leurs efforts pour développer un vaccin pour l’humain capable de prévenir une rechute de la maladie. Ils espèrent étendre cette méthodologie à d’autres cancers du sang.