L’amélioration de la cognition et l’identification des voies moléculaires anormales de la maladie d’Alzheimer ont été difficiles. Les études actuelles sur la maladie d’Alzheimer se sont concentrées sur la réduction des évènements tels que la plaque amyloïde, l’inflammation neurologique et les enchevêtrements neurofibrillaires.
À cet égard, SciTech News et la revue Science Signaling ont récemment publié des articles sur les résultats de l’étude Signaling. Les résultats de l’étude ont révélé que l’activité cérébrale normale, nécessaire à la formation de la mémoire, mais perdue par la maladie d’Alzheimer, peut être réparer grâce à des produits pharmaceutiques synthétiques.
À propos de la synthèse des protéines
La synthèse des protéines équilibre la perte de protéines cellulaires détruites lors de la production de nouvelles protéines.
L’auteur principal de l’étude, le Dr M. Martins-Oliveira du Centre pour les sciences neurales de l’université de New York (NYU), a expliqué que l’étude Signaling, la première du genre, a révélé qu’une approche pharmacologique de l’inversion de la synthèse des protéines défectueuse dans la maladie d’Alzheimer était efficace chez la souris.
Le processus identifié par l’étude traite de la perte de fonctions cognitives telles que la pensée, l’apprentissage et la consolidation de la mémoire. La synthèse (combinaison) de nouvelles protéines est nécessaire au fonctionnement neuronal du cerveau et à la consolidation de la mémoire.
Le Dr Martins-Oliveira a déclaré que la communauté médicale avait déjà identifié des signes d’altération de la synthèse des protéines chez la souris.
Les neuroscientifiques ont également montré que des déficits de mémoire se produisent dans les modèles murins en raison d’une altération de la synthèse des protéines dans le cerveau. L’étape logique suivante consistait à envisager le sauvetage de la synthèse des protéines cérébrales et l’amélioration potentielle des fonctions de la mémoire dans la maladie d’Alzheimer.
Le professeur Eric Klann, co-auteur principal de l’étude au Centre des sciences neurales de la NYU, a confirmé que l’activation de la synthèse des protéines du cerveau pouvait rétablir les fonctions cognitives perdues.
À propos de l’étude Signaling
L’étude Signaling s’est concentrée sur l’ISRIB, qui est une molécule synthétique qui stimule la synthèse des protéines. L’ISRIB cible la traduction du code génétique entraînant la production de protéines.
Les chercheurs se sont ensuite occupés de la question de savoir si l’ISRIB pouvait rétablir la capacité du cerveau à changer puis à apprendre (plasticité synaptique) ainsi qu’à rétablir la mémoire.
Dans des études précédentes, il avait été montré que l’initiation de la traduction était défectueuse dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Cela a amené les chercheurs à l’étape suivante ; découvrir que l’ISRIB pourrait être en mesure de rétablir des zones de fonctions cognitives.
Premièrement, l’équipe a établi que les aspects critiques du mécanisme de synthèse des protéines avaient de faibles niveaux dans la structure cérébrale (hippocampe) des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. L’hippocampe est fortement impliqué dans la mémoire. Par conséquent, les chercheurs soupçonnaient que la synthèse des protéines serait également perturbée.
Se frayer un chemin à travers le labyrinthe
La prochaine étape a compris l’évaluation des souris qui avaient des maladies similaires à la maladie d’Alzheimer pour déterminer si l’ISRIB était capable de rétablir leur mémoire. C’est à ce stade que l’équipe a découvert que l’ISRIB pouvait non seulement rétablir la synthèse des protéines dans l’hippocampe, mais aussi rétablir les fonctions de la mémoire.
À l’avenir
Les chercheurs ont conclu que, sur la base de leurs découvertes, le rétablissement de la synthèse des protéines avec l’ajout de molécules synthétiques telles que l’ISRIB peut relancer les processus cognitifs perturbés par la maladie d’Alzheimer.
