Selon un article paru dans NBC News, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (en anglais : Food and Drug Administration ou FDA) a publié une annonce pendant l’été détaillant le décès d’un patient lié à l’utilisation d’une bactériothérapie fécale ainsi qu’un autre cas dans lequel un patient est tombé malade après l’intervention. Nous avons également déjà parlé de cet incident (vous pouvez lire cet article ici pour vous mettre à la page). À l’époque, les médecins et autres professionnels de la santé s’inquiétaient de cette annonce car elle manquait d’informations détaillées sur les circonstances de l’incident. Maintenant, un rapport détaillé plus récent concernant cette affaire a été publié.
Le rapport a été publié dans le New England Journal of Medicine. Le rapport provient de médecins associés au Massachusetts General Hospital, où les patients étaient traités avec la bactériothérapie fécale dans le cadre d’essais cliniques.
À propos d’une bactériothérapie fécale
La bactériothérapie fécale est une intervention dans laquelle des matières fécales provenant d’un donneur en bonne santé est implanté dans l’intestin d’un patient. Il est généralement utilisé pour traiter les infections à Cloistridioides difficile, mais de nombreuses recherches en cours cherchent à déterminer si le processus pouvait être utile pour traiter un large éventail de maladies et de problèmes médicaux. L’efficacité de la transplantation fécale repose sur l’importance du microbiote intestinal, qui est la population de nombreux types de bactéries et autres micro-organismes qui vivent dans notre système digestif.
La Révélation des circonstances entourant la mort
Un des patients a reçu une transplantation fécale pendant un essai clinique sur des patients atteints d’une maladie hépatique grave. L’objectif du traitement était d’améliorer la fonction cognitive. Après le dernier dosage de ce patient, E. coli résistant aux médicaments a été détecté dans son sang. Un traitement antibiotique intensif a permis de s’en débarrasser, mais les médecins ont retrouvé la bactérie dans l’échantillon de selles utilisé lors de la procédure.
Ce même échantillon a été utilisé chez un autre patient dans un autre essai qui testait la bactériothérapie fécale dans la leucémie. On espérait que la transplantation aiderait à « redémarrer » le système immunitaire après un traitement extensif avec greffe de cellules souches et chimiothérapie. Ce patient, dans un état immunitaire affaibli, a rapidement succombé à la même souche d’E. Coli et n’a pas pu être sauvé.
Le partage de ces détails a été largement salué par la communauté médicale dans son ensemble et souligne la nécessité de mettre en place des mesures de protection afin d’écarter les échantillons de selles avec ces agents pathogènes dangereux avant leur utilisation dans une greffe.
