Comme rapporté dans RadioFreeEurope, le biologiste russe Denis Rebrikov conteste actuellement la norme de prudence en matière de modification des gènes dans le monde scientifique, en s’efforçant d’obtenir de la Russie le feu vert pour utiliser le CRISPR pour désactiver un gène, CCR5, chez les personnes atteintes du VIH.
Le CRISPR, une technologie d’édition de gènes, a été au centre des débats scientifiques populaires concernant son éthique au cours des dernières décennies. Il y a des questions d’éthique sociale et de gestion d’un outil capable de modifier la vie de manière si puissante. Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est en train d’établir des normes pour l’édition du génome humain, aucun consensus n’existe à ce jour. Cela signifie que tout mouvement dans le domaine provoque une vague de protestations familières concernant les implications de la technologie.
Rebrikov a félicité la Russie de lui avoir fourni la plate-forme lui permettant de poursuivre ses expériences, affirmant que le pays était très libre dans le domaine des sciences. Il estime que leurs barrières de réglementation moins élevées leur permettent de poursuivre des idées de haut niveau et de permettre aux décisions d’être prises localement, plutôt que par des organismes tels que l’OMS. Dans la proposition actuelle, Rebnikov présente son travail avec le CRISPR comme non seulement protégeant le fœtus du VIH, mais permettant même « une immunité potentielle permanente contre le VIH ». En Russie, un tel outil est en cours d’examen au milieu de ce qu’on considère comme une épidémie du VIH, avec un taux d’infection annuel d’un million de personnes. Rebrikov considère cette méthode comme un moyen de renforcer la résistance de la population en âge de procréer.
La controverse se présente sous quelques formes, telles que des questions sur le point de savoir si la technologie est suffisamment avancée pour éviter en toute sécurité des conséquences potentiellement dangereuses, ainsi que des préoccupations éthiques concernant le bricolage avec l’ordre naturel de la nature. Les détracteurs craignent que la technologie ne soit pas suffisamment sécurisée pour éviter des effets secondaires biologiques potentiels, tels que la garantie que toutes les cellules du blastocyste sont exemptes d’erreur et ne présentent pas de nouveaux problèmes génétiques dus aux agents porteurs bactériens lors de l’utilisation d’ADN étranger. Toute légère erreur lors de l’édition de l’ADN a des conséquences énormes, dont certaines peuvent ne pas être détectées plus tard, voire pas du tout. D’autres s’interrogent sur les conséquences éventuelles de l’utilisation d’un tel outil susceptible de modifier les fondamentaux de l’humanité. Des questions familières se posent sur ce à quoi pourrait ressembler notre vie, à propos de discriminations telles que l’eugénisme ou le renforcement des différences de classes et des inégalités. Les partisans considèrent le CRIPSR comme un moyen de modifier les éléments constitutifs du génome humain afin de protéger la personne. Des efforts tels que celui de Rebrikov pourraient potentiellement améliorer la qualité de vie des générations et permettre aux individus de vivre plus longtemps.
Pour le moment, Rebrikov n’est fixé à aucune norme par la communauté internationale et peut donc continuer à faire avancer ses projets. Il doit maintenant rechercher un ensemble de sujets présentant des mutations pertinentes et obtenir l’autorisation de trois autres services de réglementation russes.
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