Selon un rapport récemment publié par Inter Press Service, depuis l’avènement de la polychimiothérapie en 1982, plus de 16 millions de personnes ont été guéries de la maladie de Hansen, plus communément appelée lèpre. Ces chiffres ont été mis à disposition par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pourtant, on lutte toujours dans certains domaines, notamment au Brésil.
Yohei Sasakawa, président de la Nippon Foundation au Japon, a affronté le défi. Le Professeur Sasakawa a récemment visité le nord du Brésil et a l’intention d’intensifier ses efforts pour éliminer la lèpre. Il a été accueilli par les administrateurs de chacune des cliniques brésiliennes, des villes et des anciennes léproseries qu’il a visitées. Dans chaque cas, la Fondation de Nippon a été célébrée pour les projets qu’elle a financés.
Les Enfants ont été séparés de leurs parents
Morhan, un établissement pour des personnes qui souffrent d’un handicap physique, a été créé à Para, au Brésil, en 1981. Peu de temps après, un petit groupe de personnes ayant un intérêt personnel dans la lèpre a créé un service séparé pour la maladie.
Para, l’une des premières villes visitées par le professeur Sasakawa, abritait autrefois une léproserie. Le directeur, l’un des fondateurs de Morhan, a été envoyé à la léproserie en 1972 avec ses deux frères et sœurs. Leurs parents ont été envoyés dans un établissement séparé pour les lépreux.
Il était courant qu’on prend aux parents leurs enfants si on avait diagnostiqué les parents la lèpre. Les enfants ont été envoyés dans des orphelinats. L’estimation du nombre de Brésiliens atteints ou touchés par la maladie se situe entre 15 000 et 20 000. Les conséquences de la hanséniose sont encore visibles aujourd’hui à cause d’une loi antérieure exigeant que les personnes atteintes de la lèpre soient isolées.
Les parents du directeur ont obtenu le droit de recevoir une indemnité pour le traitement qu’ils ont subi par l’État. Leurs enfants, cependant, continuent de se battre pour leurs propres droits en tant que victimes.
À propos de Maranhão
Maranhão, l’un des états visités par le professeur Sasakawa, a un taux extrêmement élevé de cas de lèpre. 4,4 nouveaux cas sur toutes les 10 000 personnes sont enregistrés. Leur ministère de la Santé local rapporte en moyenne 3 125 cas par an. Ce sont les chiffres malgré le fait que Maranhão a reçu beaucoup plus d’avantages que vingt autres municipalités à haut risque grâce à un projet spécial. Le projet a débuté en 2017 et est conçu pour détecter et traiter la lèpre dans chacune de ces municipalités.
Maranhão a également signalé un nombre anormalement élevé d’enfants infectés de moins de quinze ans. Les médecins et le ministère de la Santé soupçonnent que cela indique que ces enfants pourraient être hébergés avec des adultes non traités.
À propos de la Fondation de Nippon
L’organisation de Nippon finance plusieurs projets au Brésil. L’un de ces projets consiste à fournir des informations sur la maladie via Internet et également par téléphone. L’un des principaux objectifs est de réduire les préjugés, la discrimination et la stigmatisation à l’égard de la maladie.
En fait, le professeur Sasakawa a fait un commentaire intéressant qui montre clairement son dévouement. Il a dit, en effet, que les personnes qui ont des préjugés contre la maladie sont plus malades que les personnes atteintes de la maladie.
L’Aspect unique de la lèpre
Au Brésil, la maladie s’appelle « hanseniasis ». Le professeur Sasakawa explique qu’il est différent du paludisme en ce qu’il ne présente aucun des symptômes habituels, tels que fièvre et frissons. C’est subtil. Il ne se transmet pas aussi facilement que d’autres maladies.
Pour que la maladie soit transmise, une personne devrait être en contact étroit pendant des mois avec un patient atteint de lèpre qui n’avait pas encore reçu de traitement. En outre, si un patient atteint de lèpre a reçu des antibiotiques pendant quelques jours, il ne peut pas transmettre la maladie.
Les symptômes de la lèpre, tels que des engourdissements dans les zones de la peau, peuvent ne pas apparaître avant des années. Mais à ce moment-là, la maladie est irréversible. La lèpre implique la perte des doigts et les mains ou les membres deviennent paralysés.
Bien que l’on souligne la détection précoce, c’est une tâche difficile à accomplir. Il existe des méthodes de dépistage disponibles. Le défi consiste à éduquer les gens sur la maladie puis à assister à leur dépistage le plus tôt possible.
La Durée et la valeur du traitement
Le traitement contre la lèpre peut durer jusqu’à un an. Le temps minimum pour le traitement serait d’environ six mois. La durée requise dépend de la gravité de la maladie. Pour cette raison, les médecins s’efforcent de suivre les patients pour s’assurer qu’ils continueront à prendre les médicaments prescrits, car ils tueront les bactéries.
Dans un effort créatif pour améliorer la nutrition et encourager les patients à continuer à prendre leurs médicaments, la Fondation fournit des paniers d’aliments aux patients et à leurs familles de l’intérieur.
À en juger par la réponse des administrateurs qui ont rencontré le professeur Sasakawa lors de sa visite dans le nord du Brésil, sa visite a été un succès. L’accent a été mis sur le diagnostic précoce et une meilleure couverture médiatique qui alerterait davantage de personnes sur la nécessité de faire des tests.
Saviez-vous que la lèpre sévit encore dans d’autres parties du monde ?