Une étude menée à l’Université du Texas a révélé qu’un traitement combiné peut être un traitement viable contre le cholangiocarcinome marqué par des mutations BRAF. Les chercheurs ont traité les participants par du dabrafenib et du trametinib. Les résultats ont été positifs, montrant que cela peut être une option pour les patients atteints de cholangiocarcinome avancé et résistant au traitement.
À propos du cholangiocarcinome
Le cholangiocarcinome est un cancer des voies biliaires. C’est un cancer rare qui touche généralement les personnes âgées de plus de 50 ans, mais il a le potentiel de se développer à tout âge. Il est classé en trois types différents, selon l’endroit où le cancer se produit dans les voies biliaires. La forme intra-hépatique développe dans la partie de la voie où se trouve le foie. En raison de sa proximité avec le foie, il est parfois classé comme un type de cancer du foie. La forme extra-hépatique se produit juste à l’extérieur du foie et la forme distale se produit dans la voie le plus proche de l’intestin grêle.
Si une personne a un cholangiocarcinome, elle peut ressentir une jaunisse, des démangeaisons intenses, de la fatigue, des douleurs abdominales, des selles blanches et une perte de poids involontaire. Ces symptômes surviennent en raison d’une mutation de l’ADN qui entraîne une croissance et une multiplication rapides des cellules, formant une tumeur. Bien que la cause du cholangiocarcinome soit inconnue, il existe des facteurs de risque connus qui augmentent la probabilité de son développement. La vieillesse, le tabagisme, la cholangite sclérosante primitive, une maladie hépatique chronique, un parasite hépatique et des problèmes de voies biliaires présents à la naissance sont tous des facteurs de risque.
Plusieurs tests peuvent être effectués pour dépister le cholangiocarcinome. Un médecin peut effectuer une analyse de la fonction hépatique, un test de marqueur tumoral, une cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE), de l’imagerie ou une biopsie. Des tests supplémentaires peuvent être nécessaires pour évaluer l’étendue et la phase du cancer. Une fois le diagnostic confirmé, les traitements comprennent la chirurgie, une transplantation hépatique, la chimiothérapie, la radiothérapie, la thérapie photodynamique et le drainage biliaire. Les soins symptomatiques sont également importants pour le traitement de ce cancer.
À propos de l’étude
Les chercheurs étudient la thérapie combinée dans un essai de phase II en cours. Il est ouvert et mené dans plusieurs centres dans le but d’évaluer l’innocuité et l’efficacité. 43 patients sont inscrits et à ce jour, 51% d’entre eux ont atteint un taux de réponse global.
D’autres résultats incluent une survie médiane sans progression de 9,1 mois, avec une survie globale de 13,5 mois. Chaque patient a subi un événement indésirable, qu’il s’agisse de fatigue, de nausées, de vomissements ou de fièvre.
La thérapie combinée s’est avérée être une option viable pour les personnes atteintes d’une forme avancée de la maladie, d’autant plus que les traitements antérieurs n’ont pas fonctionné. En fait, les inhibiteurs de BRAF (le dabrafenib est un tel exemple) ont été utilisés dans le passé comme thérapies contre le cholangiocarcinome avec plus ou moins de succès. L’association de ces inhibiteurs avec des inhibiteurs de MEK (le trametinib) a été utilisée pour traiter d’autres cancers, ce qui a inspiré les professionnels de la santé à étudier cette association comme traitement contre le cholangiocarcinome.
On espère que les résultats de l’essai continuent d’être positifs, car il existe un besoin médical non satisfait pour les personnes atteintes de cholangiocarcinome à un stade avancé. Si tout se passe bien, cette thérapie combinée pourrait être une option de traitement viable.
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