Les médicaments pour les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) aident seulement environ 50% des patients. Et ceux qui trouvent un soulagement le trouvent de courte durée car les rémissions se produisent souvent. La majorité des gens restent dans l’espoir et dans l’attente d’un changement d’options de traitement.
Récemment, deux membres établis de la communauté des maladies inflammatoires de l’intestin ont créé un article de synthèse dans Cell Press, une ressource en ligne pour des études et recherches scientifiques. Ramnik Xavier, gastro-entérologue et directeur du programme de microbiote au MIT et à Harvard, et Daniel Graham, membre établi et chercheur de la communauté des MICI, ont évoqué certaines des difficultés rencontrées pour créer de meilleurs traitements pour les personnes atteintes de MICI.
Trois des questions discutées sont ci-dessous.
Pourquoi est-il si difficile de comprendre les MICI ?
Selon Graham, les MICI englobent les personnes atteintes de colite ulcéreuse et de la maladie de Crohn, mais les traitements actuels ne fonctionnent que pour environ la moitié des 3 millions de patients touchés aux États-Unis. La raison pour laquelle l’efficacité du traitement est si faible est que l’état de chaque personne est différent ; ils peuvent présenter différents symptômes dictés par un mélange unique de la génétique d’une personne, de ce qu’elle mange, de ses déclencheurs et expositions environnementaux, de son système immunitaire et des microorganismes complexes et très variables présents dans l’intestin.
Les chercheurs commencent tout juste à comprendre tous les facteurs pouvant affecter une personne atteinte de la maladie. Toutes ces différences peuvent expliquer pourquoi il est difficile de trouver un traitement qui convient à tout le monde. Il peut y avoir des dizaines de variantes des maladies qui composent les MICI.
Alors que seulement 60% des patients répondent aux médicaments actuels contre les MICI, 13 à 46% d’entre eux deviennent résistants aux médicaments en 12 mois ou moins. Pourquoi ?
Selon Xavier, les différents types de maladie de Crohn et de colite ulcéreuse doivent être bien compris afin que les traitements puissent commencer plus tôt et qu’un suivi plus attentif de la réponse aux médicaments et de la rémission puisse avoir lieu.
Quelle partie de la recherche doit être améliorée pour aider les chercheurs à mieux comprendre les MICI ?
Selon Graham, les chercheurs des MICI commencent tout juste à comprendre l’écosystème intestinal et à comprendre comment les microbiotes réagissent au système immunitaire d’une personne. Les personnes atteintes d’une MICI ont un système immunitaire qui réagit de manière excessive aux microbes intestinaux normaux, ce qui peut provoquer une inflammation et un déséquilibre de l’écosystème intestinal. La recherche la plus nécessaire consiste à comprendre ce qui provoque la réaction du système immunitaire et perturbe le microbiote. Avec cela, l’objectif principal est de mettre fin au terrible cycle de l’inflammation dans l’intestin.
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