L’Intelligence artificielle (IA) pourrait révéler la manière dont le corps prévoit notre santé future

La Dr Leah Kaminsky discute d’une nouvelle ère dans le secteur de la santé dans son récent article qui offre de l’espoir grâce aux nouvelles technologies.

Comment l’IA peut-elle aider ?

L’IA sera en mesure de prédire les changements dans la santé d’un patient bien avant qu’un médecin puisse le faire, peut-être même des années à l’avance. Diverses études ont montré que l’IA, grâce à la surveillance continue des battements de cœur d’une personne, pouvait prévoir si cette personne était encline à une crise cardiaque. Une autre méthode de mesure du risque de maladie cardiovasculaire consiste à suivre les tendances des vaisseaux sanguins sur la rétine à l’arrière de l’œil.

Le fondateur du Future Exploration Network, Ross Dawson, se joint à de nombreux professionnels de la santé et à de nombreuses entreprises pour œuvrer à une augmentation des soins préventifs et du suivi des problèmes de santé à un stade précoce avant qu’ils ne se développent.

Dawson explique que « les changements de croyances de la société, avec des attentes croissantes pour vivre pleinement et en bonne santé, sont à l’origine de ces changements. Cette décennie, l’explosion de nouvelles technologies et d’algorithmes a donné lieu à un apprentissage approfondi de l’intelligence artificielle, devenant beaucoup plus efficace que les humains pour la reconnaissance de motifs. »

Des troubles génétiques rares peuvent être détectés par cette technologie simplement en suivant les caractéristiques du visage. Des séries de données peuvent être analysées et triées plus rapidement. Des motifs qui seraient autrement presque impossibles à détecter peuvent être identifiés par ces systèmes. Cette forme d’IA s’appelle l’apprentissage en profondeur et promet de révolutionner la médecine.

Une Machine qui surveille les patients à travers les murs

Dans son article, la Dr Kaminski présente Dina Katabi, qui a conçu un appareil qui envoie des signaux sans fil à faible puissance (ondes électromagnétiques) qui se résonnent dans le corps du patient. Ces signaux peuvent surveiller diverses caractéristiques du patient (telles que le sommeil et la posture) à la recherche de signes de maladie. Chaque mouvement d’un patient change son champ électromagnétique environnant. L’appareil de Katabi détecte et suit ces mouvements minutieux.

L’appareil est capable de surveiller :

  • Les habitudes de sommeil
  • La mobilité
  • La démarche
  • La respiration
  • Le rythme cardiaque
  • L’état émotionnel
  • Les chutes.

Katabi explique que : « Nous ne les voyons pas, mais ils peuvent compléter nos connaissances actuelles de manière presque magique. Notre nouvel appareil est capable de traverser les murs et d’extraire des informations vitales qui peuvent augmenter notre capacité limitée à percevoir le changement. De plus en plus de personnes âgées vivent seules et souffrent de maladies chroniques, ce qui pose d’énormes problèmes de sécurité. »

Face2Gene utilise l’IA pour identifier des troubles génétiques rares

L’application Face2Gene a été développée par la FDNA, une start-up du Boston. L’application utilise le « phénotypage profond » (l’observation des caractéristiques) du visage d’un patient pour identifier les maladies génétiques possibles.

Les calculs ont été réalisés en traitant environ 17 000 photos de patients avec l’une des 216 maladies génétiques différentes. Certaines pathologies font que les patients présentent des caractéristiques faciales distinctes qui peuvent être reconnues par l’IA mais ne sont pas visibles pour un médecin.

Un Taux de réussite de 91%

Le système de Face2Gene a surpassé les médecins en identifiant certains syndromes dans 91% des cas. Ces résultats sont encourageants car ils se traduisent par une intervention médicale plus rapide et un délai de diagnostic plus court.

L’IA aura un impact sur le corps médical puisque 10% de la population est atteinte de maladies rares.

L’IA et la maladie d’Alzheimer

Ben Franc, professeur à l’Université de Stanford, et son équipe travaillent sur un projet pilote visant à déterminer si des changements du métabolisme cérébral évidentes dans les TEP du corps entier peuvent permettre de prédire l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Dans une étude utilisant l’IA, des algorithmes ont été développés pour identifier l’absorption de glucose dans des zones cérébrales particulières les plus tôt touchées par la maladie.

Dans une autre étude impliquant des photos de quarante patients, l’IA a identifié la maladie d’Alzheimer six ans en moyenne avant le diagnostic d’un médecin.

Franc et son équipe de chercheurs sont également d’avis que la combinaison de données d’IRM et de TEP permet de prédire le sous-type de cancer du sein d’une patiente et ses chances de survie sans rechute. Ce nouveau domaine, appelé radiomique, comprend plus de 5 000 fonctions d’imagerie que l’intelligence artificielle est en mesure d’analyser.

Frank déclare que « les ordinateurs peuvent trouver des associations qu’un homme passerait toute un via à chercher. L’intelligence artificielle nous donne l’occasion d’exploiter l’expertise de l’exposition à des millions de cas. Cela peut conduire à un diagnostic précoce et, espérons-le, à un traitement plus rapide et efficace pour les patients. »

La Santé mentale et les thérapeutes virtuels

Les problèmes de santé mentale atteignent des proportions épidémiques dans certains pays et touchent actuellement environ 25% de la population mondiale.

Dans un récent article publié dans le Journal of Ethics, Nicole Marinez-Martin de l’École d’éthique biomédicale de Stanford et ses collègues ont écrit que ces nouvelles techniques provoqueront des avancées majeures en termes de résultats psychiatriques en « améliorant les prévisions, le diagnostic et le traitement des maladies mentales ».

L’IA a rendu le traitement à la disposition des personnes ayant eu un accès limité à un thérapeute. Par exemple, le « Wysa-bot », conçu par des thérapeutes et des chercheurs en intelligence artificielle, est programmé pour poser des questions approfondies afin de renforcer les capacités de résilience mentale. Ceci est accompli grâce à l’utilisation de techniques de conversation basées sur des preuves, telles que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). En accordant une attention particulière aux signes du ton et au choix du vocabulaire, il offre une nouvelle méthode de détection précoce des problèmes de santé mentale.

Ellie, thérapeute virtuelle développée par l’Institute for Creative Technologies de l’Université de Californie du Sud, est capable d’analyser plus de soixante points de référence sur un visage humain. Cela permet au bot de déterminer si cette personne est peut-être anxieuse, déprimée ou souffrant d’autres problèmes. Il existe d’autres signes de troubles mentaux, tels que la durée des pauses avant de répondre à une question, la posture corporelle ou même le nombre de fois que le sujet hoche la tête. Ces signes révélateurs suggèrent l’état mental du patient.

Mais voulons-nous une machine qui ne s’inquiète pas au sujet des décisions qu’elle pris de prendre ces décisions ?

Dans un article récent publié dans le AMA Journal of Ethics, les auteurs déclarent qu’un « algorithme ne se sentira pas triste s’il prédit avec une grande confiance qu’une personne souhaiterait que son appareil d’assistance respiratoire soit débranché ».

D’un côté, un « médecin IA » n’a pas la main humaine d’un soignant typique ; de l’autre il peut également être capable de détecter les problèmes beaucoup plus tôt, ce qui nous donne un signal d’alerte précoce qui sauve la vie.

Le Docteur Kaminsky conclut en disant : « Alors, même si nous ne nous attendons pas à ce qu’un ordinateur ressente des émotions, nous voudrons peut-être qu’il comprenne ce que nous ressentons et comment. »


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Rose Duesterwald

Rose Duesterwald

Rose became acquainted with Patient Worthy after her husband was diagnosed with Acute Myeloid Leukemia (AML) six years ago. During this period of partial remission, Rose researched investigational drugs to be prepared in the event of a relapse. Her husband died February 12, 2021 with a rare and unexplained occurrence of liver cancer possibly unrelated to AML.

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