Selon un article de People’s Pharmacy, une liste écrasante de conseils liés à la réduction de la propagation du coronavirus / COVID-19 nous a inondé au cours des dernières semaines alors que le nombre de cas continue d’augmenter de façon exponentielle. Les Centres américains pour le contrôle des maladies (en anglais : Centers for Disease Control ou CDC), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et probablement votre grande tante sur Facebook ont tous eu l’occasion de donner son point de vue sur ce qu’il faut faire pour éviter d’être infecté.
À deux mètres l’un de l’autre ?
Une recommandation courante, surtout aux États-Unis, est de maintenir la « distanciation sociale », un terme que la plupart d’entre nous en a marre d’entendre, même si la pandémie n’a pas encore atteint son point le plus haut dans le monde. La distanciation sociale est recommandée pour maintenir une distance d’au moins deux mètres chaque personne. Mais est-ce suffisant ? Malheureusement, une étude de l’Université du Nebraska suggère que ce n’est peut-être pas le cas.
L’Excrétion virale
Cette étude a démontré qu’il y avait beaucoup « d’excrétion virale » chez les patients atteints de COVID-19, suggérant que le virus peut être transmis par plus que les gouttelettes d’eau expulsées par la toux ou par les éternuements. En fait, les chercheurs ont découvert que les patients expulsaient des particules virales lorsqu’ils respiraient, parlaient, utilisaient les toilettes ou touchaient des objets. Les données d’un total de 13 patients ont été comprises dans l’étude. Ces patients étaient placés en quarantaine isolée dans l’unité de confinement biologique du Nebraska. Les chambres des patients étaient équipées de leur propre salle de bain et étaient également équipées d’une pression négative, ce qui signifiait que l’air à l’intérieur des chambres ne pouvait pas s’échapper.
Coronavirus : la possibilité de transmission par aérosol
Les scientifiques ont prélevé des échantillons de divers parties de la pièce, tels que l’air lui-même, les surfaces des salles communes, les toilettes, les objets personnels, les grilles de ventilation, les sols à l’extérieur des pièces et le couloir de l’unité de confinement. Pendant l’échantillonnage, les scientifiques ont maintenu une distance de deux mètres entre eux et les patients à tout moment. La grande majorité des objets dans les chambres, comprennent 75% des objets personnels et 80% des autres équipements (ordinateurs, téléphones, appareils médicaux) ont été positifs pour les particules d’ARN viral. Le résultat le plus inquiétant était que des particules virales se trouvaient également dans les grilles de ventilation et dans l’air des couloirs.
La plupart d’hôpitaux ont un très petit nombre de chambres à pression négative (qui sont destinées à empêcher tout agent infectieux de s’échapper de la chambre), mais cette étude démontre que les particules de coronavirus sont capables de s’échapper. Il suggère également que le virus peut se propager sous forme d’aérosol, ce qui lui permet de se suspendre dans l’air pendant de longues périodes. Il suffit de parler ou de respirer pour expulser des particules virales.
Certains scientifiques de la santé publique ont rejeté les résultats tels que ceux trouvés dans cette étude, certains affirmant que ces particules ne sont peut-être pas contagieuses ou que l’étude n’a pas reproduit les conditions du monde réel.
À ce stade, il peut être accablant de lire encore une histoire qui semble remettre en question les conseils les plus répandus et qui donne l’impression que le virus est plus contagieux qu’il ne l’est. Malheureusement, il y a beaucoup de choses qu’on ne sait toujours pas sur le coronavirus / COVID-19.
#RestezChezVous
Toute cette incertitude met en évidence l’importance de suivre autant que possible les recommandations et les règles quant au confinement. Rester à la maison et garder ses distances avec les autres autant que possible est la meilleure chose que vous puissiez faire pour ralentir la propagation.