Par Danielle Bradshaw du site In The Cloud Copy
Au cours des cinq dernières années, il est devenu de plus en plus évident que certaines personnes ont une plus grande tendance à souffrir de certaines maladies – dont l’une peut être la dysautonomie. Cela affecte le système nerveux autonome (le système corporel qui contrôle et régule toutes les fonctions « autonomes » telles que le battement de cœur, la digestion, la fonction rénale et la pression artérielle). En réalité, mettre ces informations en œuvre est plus facile à dire qu’à faire, car il existe de nombreux cliniciens qui ne sont pas en mesure d’identifier les symptômes de dystonie neurovégétative ou de savoir comment les traiter.
Pourquoi les traumatismes crâniens provoquent-ils chez certaines personnes une dystonie neurovégétative?
La raison pour laquelle certaines personnes sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de système nerveux autonome après un traumatisme crânien peut être lié à la manière dont le traumatisme qui en résulte peut causer des problèmes avec le liquide céphalorachidien et le flux sanguin dans le cerveau d’un patient. Plus précisément, lorsque le flux sanguin est perturbé, il peut influencer négativement la façon dont la veine jugulaire élimine le sang veineux (désoxygéné) du cerveau.
Il y a eu des études qui ont montré que les interruptions dans le flux sanguin de la veine jugulaire sont liées à des troubles médicaux comme les migraines, la sclérose en plaques et les traumatismes crâniens légers. Si le sang veineux ne peut pas bien circuler du cerveau à travers la jugulaire, une accumulation de métabolites toxiques et un reflux de sang désoxygéné ainsi que du liquide céphalorachidien dans le cerveau peuvent se produire. Ce flux sanguin irrégulier peut également entraîner une perturbation de l’activité normale du tronc cérébral et une neuroinflammation prolongée (inflammation des tissus nerveux) après des blessures traumatiques.
Mais comment est-ce que c’est lié au développement de la dysautonomie ?
La dysautonomie est un ensemble de troubles médicaux qui provoquent un mauvais fonctionnement du système nerveux autonome d’une personne. Plus de 70 millions de personnes dans le monde souffrent d’une certaine forme de ce trouble et cela rend leur corps incapable de bien réguler des choses comme le contrôle de la température interne, la digestion, la fonction rénale ou la dilatation et la constriction des pupilles – fonctions qui sont normalement effectuées automatiquement. Cela peut entraîner des complications telles qu’une tension artérielle instable, une malnutrition, des évanouissements et même la mort.
Il existe une sorte de traitement appelé angioplastie par ballonnets (lorsqu’un ballon cathéter est utilisé pour élargir un vaisseau sanguin bloqué ou rétréci) qui s’est avéré efficace pour traiter les veines jugulaires défectueuses et pour atténuer les symptômes de dysautonomie. Cela est pertinent car les traumatismes crâniens peuvent souvent affecter le haut du cou où se trouvent de nombreuses structures veineuses, comme la veine jugulaire. Il a été démontré qu’un mauvais positionnement de la vertèbre de l’atlas (la première vertèbre de la colonne vertébrale, située dans le cou) est lié à un dysfonctionnement veineux chez les patients atteints de SEP.
Cette théorie n’a pas encore été testée dans un groupe de patients souffrant de traumatismes crâniens, mais de nombreuses personnes qui ont développé une dysautonomie après un traumatisme cervical ont signalé une amélioration de la fonctionnalité autonome après avoir reçu un traitement pour leur cou supérieur. Une angioplastie par ballonnet à l’intérieur de la veine jugulaire comporte un certain risque, mais des méthodes de traitement plus modérées peuvent atténuer les symptômes en toute sécurité.
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