Dans un article de News Medical Life Sciences, les chercheurs qui tentent de traiter des maladies rares se trouvent souvent face à un dilemme – bien qu’il n’y ait pas beaucoup de patients sur lesquels tester des traitements en premier lieu, il est aussi possible qu’un médicament ne soit pas efficace pour tout le monde avec la même maladie. Les patients ayant les mêmes problèmes peuvent avoir des mécanismes uniques, et les traitements et les dosages doivent être adaptés pour s’attaquer à cette cause profonde. À Wake Forest, les chercheurs créent une approche personnalisée de la chimiothérapie testée sur des organes artificiels afin d’adapter plus précisément le traitement contre les tumeurs pour les patients atteints d’un cancer de l’appendice et du côlon.
Le premier auteur du travail, Steven Forsythe, a déclaré que : « L’utilisation d’un modèle organoïde tumoral spécifique au patient permettra à terme de traiter les patients par la meilleure chimiothérapie disponible tout en évitant la toxicité des médicaments qui ne sont pas efficaces pour leur tumeur spécifique ».
Les Options actuelles pour les cancers du côlon et de l’appendice
L’approche de traitement actuelle contre ces tumeurs cancéreuses nécessite d’abord l’ablation complète des tumeurs par une chirurgie cytoréductive. Ensuite, le patient subit un type de chimiothérapie, CHIP (chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale). Ce type de chimiothérapie comprend le chauffage du médicament à une température spécifique avant de l’administrer dans l’abdomen. Avant que ce traitement en deux parties ne devienne disponible, la population de patients concernée n’avait accès qu’aux options de traitement symptomatique.
Cependant, la température exacte de la chimiothérapie n’est pas universelle. Dans cette étude, les chercheurs ont constaté que certaines tumeurs réagissent de manière tout à fait différente à la chaleur que d’autres – certaines montrant une grande amélioration, tandis que d’autres restent inchangées. Ils soupçonnent que cela est causé par les mécanismes biologiques spécifiques des cellules cancéreuses qui combattent l’hyperthermie, qui sont codés dans la génétique des cellules.
Des Organoïdes personnalisés pour des traitements personnalisés
Pour cette raison, les chercheurs attendent de plus amples informations en utilisant des modèles organiques personnalisés du tissu. Cela leur permettra de faire correspondre précisément la méthode et la posologie afin d’atténuer les méfaits de la thérapie tout en utilisant ses effets curatifs.
L’auteur principal de l’étude, le Dr Konstantinos Votanopoulos a déclaré que :
« Avec cette approche organoïde, nous pouvons quantifier l’impact de chaque médicament sur la destruction des cellules cancéreuses. Nous pouvons choisir le bon médicament pour un patient spécifique avec la bonne concentration et température, ou même épargner un patient d’une intervention inutile. »
