Une Découverte moléculaire mènera à une meilleure compréhension des maladies génétiques liées au chromosome X comme le syndrome de Rett

Les mammifères féminines ont des chromosomes XX et les mâles ont les chromosomes XY. Mais les scientifiques n’ont jamais compris comment les femmes décident lequel de leurs deux X devrait être actif dans chacune de ses cellules.

Une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital vient de résoudre l’affaire. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Nature Cell Biology.

ICX

ICX signifie inactivation du chromosome X. À mesure que les embryons féminins se développent, l’ICX se produit. Chaque gène est trié pour se présenter sur l’un des deux chromosomes X. Un gène qui se présente sur les deux, ou qui ne se présente sur aucun, entraînerait une situation toxique pour la cellule. Ce processus est vital pour le bon développement du fœtus. L’ICX est également critique dans le développement de maladies génétiques liées au chromosome X comme le syndrome de Rett.

Comprendre le fonctionnement de ce processus est un objectif de la communauté scientifique depuis qu’on a compris qu’il existait. En 2006, Jeannie Lee et son équipe ont découvert que pendant un moment au cours du développement embryonnaire, les deux chromosomes X s’associent. Avant cette union, les deux chromosomes sont identiques. Cela signifie qu’ils portent à l’origine les mêmes gènes. Ceux-ci incluent Xist, un type d’ARN non codant, et Tsix, un autre type d’ARN qui est antisens à Xist. Tsix empêche également le processus ICX.

L’union des chromosomes s’est avéré être une étape essentielle dans la décision de savoir quel chromosome rendre inactif. Mais ce qui a conduit à la décision finale était encore un mystère.

L’Étude

L’équipe de Lee a poursuivi ses recherches pour trouver la réponse. Pour faire ça, ils devaient développer un outil moléculaire plus sophistiqué. Cet outil leur a permis d’étudier les protéines individuelles impliquées dans le processus ICX.

Ils ont découvert l’importance d’une enzyme appelée DCP1A dans le processus ICX. Cette enzyme choisit l’un des chromosomes auquel se lier. DCP1A n’existe qu’en très petites quantités, ce qui signifie qu’il ne peut se lier qu’à l’un des chromosomes. Cette décision est aléatoire, et rend l’ARN instable en retirant la gaine de protection sur Tsix.

La protéine appelée CTCF est chargée de garder les deux chromosomes ensemble lorsqu’ils sont unis. Une fois que l’enzyme DCP1A se lie à l’un des chromosomes, le CTCF se lie au Tsix instable. Une fois que le CTCF est lié au Tsix, il le force à se désactiver définitivement.

Xist achève ensuite le processus d’arrêter ce chromosome X.

Ce que ça veut dire

Cette découverte est très grande car elle peut conduire à une compréhension plus profonde de nombreux autres processus moléculaires dans le corps humain. Il y a de nombreuses occasions où le corps choisit quel gène il doit exprimer et lequel il doit faire taire. Une meilleure compréhension de ce processus moléculaire pourrait conduire à une meilleure compréhension du corps dans son ensemble et à une meilleure compréhension des maladies rares comme les maladies génétiques liées à l’X.

Vous pouvez en savoir plus sur ces découvertes en cliquant ici.

Source de la revue :

Aeby, E., et al. (2020) Decapping enzyme 1A breaks X-chromosome symmetry by controlling Tsix elongation and RNA turnover. Nature Cell Biology. doi.org/10.1038/s41556-020-0558-0.


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